Tu r'gardes l'aube se pointer
tu t'dis t'es pas tant avancé
à trois heures du mat'
ça t'donne rien de jouer le smat

À et quarante cinq tu l'sais t'es aligné, sur tes étoiles
l'esprit pogné dans l'piège qui s'referme sur toi-même
Froid, songé, la folie pour seule amie

Et pousse la neige, épouse le frimas
des demeures, tu allèges
et pousse la neige, épouse le frimas
de la poudreuse tu es roi

agrippe toi bien, ne perds pas tes pas
la faucheuse passera
agrippe toi bien, ne perds pas tes pas
les assurances ne payent pas

épouse le parterre, les os brisés
tu as si bien mal tombé
épouse le parterre, les os brisés
un hiver de débilité

débarque au bistro, submerge ton goulot
tout le monde le sais, ça chasse la peur
débarque au bistro, submerge ton goulot
ça soude les os et le cœur

retour de virée, c'est ma liberté
des contrats il faut signer
retour de virée, c'est ma liberté
mais somme toute il faut payer

parcours la vallée, monte vers le nord
la chaussée est si gelée
parcours la vallée, chauffe en matamore
dérape et rencontre la mort

c'est mon destin, je suis mon chemin
mais St-Pierre m'as viré
c'est mon destin, je suis mon chemin
les portes du ciel me sont fermées

je me sens tomber, à toute allure
aucun contrôle, sur ma destinée
la rafale me brise, dans les nuages durs
et me dissout en bordée

Et pousse la neige, épouse le frimas
les demeures succombent sous ton poids
et pousse la neige, épouse le frimas
de la poudreuse tu es roi

Le soleil, puise dans mes paupières
les montagnes dansent dans l'atmosphère
Je dégrise, mais le coucou m'enivre

Si tu veux, pleurer à mes côtés
mon poil gris, saura te consoler
j'ai les oreilles, bien rafistolés

Le mal, le bien et bien entendu
les cœurs, de pâques, et les causes perdues
ne cesseront de marcher, à mes côtés
je ne perdrai pas pied

Jus de cactus, ou vin de Bacchus
hydromel de miel hallucination du ciel
je danse devant l'éternel, déployant mes ailes
je suis Pegasus

On dit parfois, que j'ai le dos large
et c'est pour moi le plus doux des ramages
celui de mes frères qui porta le poids du monde
me laisse si fier, j'en ébroue ma crinière

Brrrrrouah!

Je peux porter, tout vos bagages, c'est pas comme si
j'en avait mon voyage, de respirer l'air frais
des petits nuages, oh laisse moi s'il te plaît
humer les fleurs sauvages

Si tu atteints, le bout du chemin
tu sauras que c'était le destin
enfin arrivé, au bout de tes peines
tu es décédé, ça valait la peine
marche à mes côtés, je te guiderai
aux portes de l'éternité

Entends les oiseaux, ne dit pas un mot
laisse la poussière, tomber sur tes paupières

Oh ma douce amie, j'ai le cœur qui rougit
rouge comme tes joues, l'amour est un fou

Tu es une constellation, d'eau vive et d'étincelle
illumine les saisons, de mon cœur si solitaire

Les nébuleuses nous veillent, de leur lueur vermeille
qu'est que l'obscurité, je t'ai à mes côtés

D'ici deux milles ans, peut importe le temps
s'éteigne le fanal, des citées colossales

Sidérées pour une nuit, le regard sidéral
reprennent leur esprit, contemplez les étoiles

Brilleront elles encore, pour les montagnes du nord
veilleront elles encore, sur les montagnes du nord